Patrice Faubert

Syndrome Calimero, syndrome bisounours

" Et puisque l'espace n'est rien d'autre que le champ gravitationnel, nous ne pouvons pas dire
que ces boucles sont immergées dans l'espace : elles sont elles-mêmes l'espace ! Dans un monde
où les idées s'échangent continuellement, il est facile de perdre la trace des sources, et de prendre
pour une idée à soi quelque chose qu'on a entendu et transformé en y réfléchissant "

Carlo Rovelli, physicien théoricien, ( Et si le temps n'existait pas ? Dunod éditeur )

Moi qui suis un énervé
Moi qui suis un excité
Contre les abus, contre les injustices
Chez moi, c'est comme un vice
Le drame de l'écorché vif
Dans chacun de mes tifs
Mon syndrome de Calimero
Ce besoin de tout définir, c'est rigolo
Mais aussi le syndrome du bisounours
Ceux et celles qui jamais ne toussent
Accepter tout, ne  refusant rien
Au tout crétin, au tout faquin
Si en physique, je suis acentriste
Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste
Car
Fosses des Kermadec
( 10050 mètres )
Fosses des Mariannes
( 11034 mètres )
Et des amphipodes pleins de PCB
Polychlorobiphényles
Et des amphipodes pleins de PBDE
Polybromodiphényléthers
De la pollution au plus profond
Et le ventre des femmes enceintes, tout pollué
D'une pollution l'autre, il ne faut plus procréer
Grève des ventres, ou alors une autre société !
Et des enfants, pourquoi faire ?
Comme en 1831, naissance de la légion étrangère !
Avec des exilés politiques, des vagabonds, des fortes têtes
Le capitalisme est la légion étrangère la plus inepte
Un peu comme l'empire colonial français
Il fut un temps, cent millions de personnes, c'est un fait
L'on s'engageait pour la gamelle
Marche ou crève, user les semelles
Avec le capitalisme c'est pareil
Riches ou pauvres, jamais de vrai soleil
Et des régimes politiques salopards
Même si tout régime politique est salopard
Comme en Syrie, celui du tyran Bachar
10 millions de déplacés dans le pays
6 millions de réfugiés dans d'autres pays
Mais avec comme allié, l'infâme Russie
Enfin, pas les russes, mais les dirigeants du pays
200.000 personnes dans les prisons
Torturées, affamées, humiliées, puis tuées sans sommation
Pour des enfants, des femmes, des hommes
Premier, deuxième, et autres tomes
L'industrie du meurtre et du mensonge
C'est vraiment dégueulasse quand on y songe
Et voici l'ONU
Ma tête est malade, tu parles à mon cul
Du fascisme religieux et du fascisme politique
Tout un peuple sombrant dans le tragique
Et tous les services secrets du monde entier
En complicité avec les services secrets syriens !
Et cependant
Tant de merveilles sur la planète Terre
Mais tout détruire, l'inhumanité sait le faire
De toute la politique réactionnaire
Donc, Dallol
Cristaux de glace, oxydes, mares acides
Des gaz magmatiques
Des roches hydrochimiques
Des sources hydrothermales chaudes
Pouvant avoir l'humeur ribaude
Odeur de soufre, cratère actif
Dôme de sel où tout est à vif
58 degrés, désert de Danakil, Ethiopie
Et peut-être de la bactérie
Salinité, aridité, acidité
Volcan à moins 83 mètres d'altitude
Mais de nous étonner
C'est unique, mais nous n'avons plus l'habitude
Chaque être humain si prétentieux
Chaque être humain se prenant pour un dieu
Pourtant toute une tristesse d'uniformité
Les mêmes idées, différemment exprimées
Et ainsi une fausse diversité
Extrême gauche, gauche, du capital, en rivalité
Extrême droite, droite, du capital, en rivalité
Tout devrait être comme le wax
Mot qui au scrabble rapporte un max
Tissu chaleureux et chamarré !
Des séductions et des rituels
Au Labret des Mursis, ce plateau à lèvres, je préfère les jarretelles
Comme quoi, tout est bien socioculturel
Toujours, certes, la domination masculine
Qui met le braquemart d'humeur coquine
Le machisme structure l'imagination mesquine
Et au fond
En ce qui concerne la révolution
Surtout
Des révolutionnaires sans aucune révolution
Surtout
De la révolution sans aucun révolutionnaire
Certes
Il y eut l'Espagne libertaire
La Commune de Paris, de nos jours, vendue aux enchères
Mais toujours des luttes ouvrières
Avec des solidarités exemplaires
Mais se raréfiant dans toute la soupe réactionnaire
Mais il ne meurt jamais vraiment l'élan solidaire
D'ailleurs, la pourriture politicienne  le sait bien
Aussi toute révolte, elle la craint
Toutes les bourgeoisies qui votent
Et toutes les contestations, elles les rotent
Le Macron nouveau est arrivé
Pour à sec, bien nous sodomiser
Dans le foutage de gueule, il y a des degrés
Où seule l'abstention est en dignité
Cela n'est rien du tout, commençons le combat
C'est l'Etat, le capital, qu'il faut mettre bas !
 
Patrice Faubert ( 2017 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

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Published on e-Stories.org on 03/10/2017.

 
 

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