Patrice Faubert

Paraphysique de Tako-Tsubo

SMS reçu de Nantes
Avec une texture édifiante
Ce, à propos de la manifestation du jeudi 21 septembre
Moi, j'étais à Paris, cortège CNT, sans en être membre
Avec mon drapeau anarchiste personnel
Car aux luttes sociales, je me mêle
Mais je préfère manifester avec les anarchistes
Car je me méfie des bureaucrates syndicalistes
Anarchosyndicalistes et encore plus des anarchopossibilistes
Donc, ce sms, qui disait :
 
" Récapitulation des blessés après regroupement des infos, quatre
blessés aux urgences. Cinq personnes touchées au crâne. Vingt-cinq
personnes touchées par des tirs de grenades. Beaucoup de personnes
touchées par des  grenades de désencerclement. Tout le monde gazé. "
 
Tara et Fred
 
Bref, comme d'habitude à Nantes
Où, comme ailleurs, la police fait ce qui lui chante
Si je devais compter le nombre de fois, où j'ai été gazé
Quasiment à chaque fois où j'ai pu manifester
La plupart du temps à Nantes
C'est un peu comme une rente
Et dans l'absolu
Il faudrait manifester contre tout
Le capital étant partout
Le capital étant absolu
Tous les partis en font partie
Tous les syndicats en font partie
Presque toutes les organisations en font partie
Presque toutes les associations en font partie
Aussi, vive l'anarchie, vive la rue
je viens de désigner, de la révolution, tous les ennemis
Je viens de désigner, de la révolution, toutes les ennemies
Cela n'est pas être sectaire
Que de rester sur de vraies positions révolutionnaires
L'on ne peut s'allier, avec qui, vous trahira plus tard
Leçon historique que devrait connaître tout anar
Pour lui, une balle dans le dos
Ou dans la nuque, une fois le citron bien pressé
Des communistes staliniens, une spécialité
Des communistes trotskistes, pour infiltrer
Voilà bien de faux communistes, de faux révolutionnaires
Les vrais communistes ne pouvant être que libertaires
Et de 1936, pour évoquer cet air
De la Catalogne libertaire
Voir ou revoir le documentaire
" Vive l'anarchie, CNT AIT FAI IFA "
Sur Internet, qui en donne une petite idée, voilà
Tous les hommes d'Etat sont des pourris
Ne défendant que les nantis
Comme feu Nixon, ce président nazi
Et feu Kissinger, à la pourriture infinie
Viêt Nam :
Environ 58000 soldats américains tués
Et environ deux millions de soldats et civils vietnamiens tués
Environ un mort américain
Pour environ quarante tués vietnamiens
Dès 1858, par les français, l'Indochine fut colonisée
Puis de 1945 à 1975, la guerre du Vietnam à proprement parler
Le vrai courage était de la refuser
Le vrai courage était de la déserter
Mais, hélas
Tout est prêt à recommencer
D'une façon l'autre, qui semble ne pas se répéter
Sur Terre, tout est My Lai, tout est massacré
16 mars 1968, femmes, enfants, nourrissons, vieillards, éliminés
Des civils Sud-vietnamiens
Par des soldats et officiers américains
Mutilés, violés, mitraillés, donc tués
Un véritable charnier
Et parmi les coupables, aucun vrai condamné
La morale militaire, il fallait protéger !
C'est maintenant le business de l'agroalimentaire
Qui nous tue lentement, tout un savoir-faire
Ou même, et ce à 14 pour cent, le prétendu bio
Contient des résidus d'insecticide, d'herbicide, de fongicide
Quand aux produits conventionnels, c'est à 97 pour cent
Tout cela est retrouvé dans le sang
Toute une alimentation de génocide
Et le goût formé par le faux
E621, glutamate monosodique, exhausteur de goût
Qui à haute dose, nécrose le cortex
Mais plus rien ne vexe
Le capital est fou
E129, du colorant capillaire et autres aspects
Asthme, eczéma, diverses allergies
D'autres colorants, d'autres maladies
Malheureusement, du capital, ce sont les fruits
Mais puisque l'on vous dit
Qu'en 2024, les Jeux olympiques
En fait, les Jeux du fric
Auront lieu à Paris
Il n'y aurait plus qu'à se taire
Qu'à laisser tout faire !
Alors que rien que le village olympique
17000 athlètes, au moins presque deux milliards d'euros
Et ce au bas mot !
Il y a vraiment de quoi se révolter
Et ce sans jamais compter
Mais les défenses du capital
Sont déjà en place
Fausse contestation aux multiples grimaces
Toujours la première à son bal
Comme la soi-disant " France Insoumise " cette farce
Une contre-révolution d'avance, une révolution de retard
Tout y sonne faux sauf les fards
Il faudrait un volcanisme révolutionnaire
Contre staliniens, gauchistes, et tous les faux frères
Le dernier espoir d'humanité, la société libertaire !
Donc, comme le 10 avril 1815, en Indonésie
L'éruption du Tambora, à l'énergie infinie
Soixante millions de tonnes de dioxyde de soufre
Le globe recouvert, toute l'humanité qui en souffre
100.000 personnes tuées peu de jours après
Puis, au fil des années, des millions de personnes en décès
Des pillages, des fuites, d'autres forfaits
De l'épidémie, de la maladie, du choléra, de la famine
Avec aussi changement climatique, cela rime
Asie, Europe, Amérique
Et toujours en activité, la chambre magmatique
Avec peut-être un jour
Des aérosols volcaniques, le grand retour
Donc, temps humide et pluvieux, des inondations
Et le  " Frankenstein " de Marie Shelley, qui ainsi, sortit de son imagination
Toutes les récoltes perdues
Changement climatique comme un dû
Mais aussi des révoltes sociales, rien de perdu !
Mais tout dans cette société
Est là pour nous contrarier
Est là pour nous renier
Est là pour nous inverser
Comme pour le vol de chéquier
Banque et commissariat, il faut aller
Chaque administration se renvoyant la balle
Et l'on est que dalle
Plainte, de plus, il faut porter
Pour espérer pouvoir être remboursé
Et comme les assurances, les banques ne veulent pas payer !
Bientôt, il faudra un avocat
Pour se rendre dans une banque ou autre
La vie sans aucune vie, voilà
Sous le capital, rien n'est vraiment nôtre
Et l'espèce humaine devenue si inhumaine
Se drogue, alcool, tabac, sport, divers stupéfiants
Messe, religions, idéologies, loisirs du conditionnement
Un mélange si édifiant
Cela dit
Le puceron a sa fourmi
Le poisson-globe a son dauphin
Le scolopendre a son lémurien
Et la liste n'est pas finie
La recherche de dopamine nous domine ainsi
Ou manger des champignons de Paris
Certes, mais du champignonniste Angel Moioli
Fumier de cheval travaillé, mycélium, terre minérale
Le règne fongique n'appartient pas au règne végétal
Un peu comme des mots
Dont certains sont si idiots
Qui nous font Tako-Tsubo
Comme là, les mots du boulot
Et puis ceux de tous les jours
Des mots légers ou des mots lourds
Le vagin au lieu de la vagin ( femme )
La verge au lieu de le verge ( homme )
La chemise au lieu de le chemise ( homme )
Le chemisier au lieu de la chemisier ( femme )
Et l'on pourrait ainsi transformer les sons
Sonogrammes d'oiseaux comme des violons
Infrarouge, ultraviolet, longueurs d'ondes
Du petit et du grand, d'autres mondes
Tout est codification
Tout est information
Chaque système en est l'interprétation
Comme les Esquimaux
Qui avec cinquante mots
Peuvent différencier le blanc
Comme quoi tout son est hallucinant
Chaque culture avec ses couleurs
Chaque culture avec ses odeurs
Chaque culture avec ses saveurs
Ses bonheurs, ses malheurs, ses terreurs
Ses rêves, ses cauchemars, ses pleurs
Ses beautés, ses laideurs
Ses chaleurs, ses froideurs
Peut-être bien dans l'Univers
Et son horloge pulsar, précision de l'Univers
C'est la recherche de dominance qui est vénéneuse
Encore plus que les cinq cent variétés d'espèces vénéneuses
Certes, la nature mycologique peut-être menteuse
Tout le mal que nous nous sommes fait
Le capitalisme, ses guerres, ses inégalités, ses méfaits
Tout le bien que nous aurions pu nous faire
Société libertaire, société révolutionnaire
Un volcan de transformation
Babouvisme en autogestion
Tout le bien que nous aurions pu nous faire
Comme une radioactivité communautaire
D'entraide, de partage, de solidarité, d'égalité
Et bien donc, l'osmose de diversité !
Pas comme le syndicalisme devenu purement cogestionnaire
Ni réformiste, ni révolutionnaire, mais fondamentalement réactionnaire
Il s'agit de calmer toutes les misères
Du capital, de participer à toutes les guerres
Bref, le syndicalisme du système
Tout ce que le capital aime !
Pas non plus comme la famille
De la haine, un jeu de quilles
La famille éclatée, dispersée, parents divorcés ou séparés
Où d'ailleurs personne ne peut se blairer
Sans compter ceux et celles qui se sont exilés
Comme une détestation généralisée
Où chaque personne doit tirer en premier
Comme une guerre civile
Pour sans se tromper, taper dans le mille
Moi, par ma famille, je suis méprisé
Je suis anarchiste, c'est donc comme une normalité
Dans cette fausse conscience conditionnée
Dans cette pensée séparée
Et je suis pourtant, et ce, depuis quelques temps
Comme très présent aidant de ma mère qui a 92 ans
Encore le monde à l'envers, rien d'étonnant
Il faut s'ignorer
Pour ne pas se cracher
Et c'est de l'individu à la famille
Et c'est de la famille à la société
Toute une haine bien cachée
Toute une haine institutionnalisée !
 
Patrice Faubert ( 2017 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 
 
 
 
 

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Published on e-Stories.org on 10/01/2017.

 
 

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