Patrice Faubert

Paraphysique du monumentalisme moderniste

Le monde entier est en guerre
Il n'y a donc que des prix Nobel de la guerre
La paix ? Quelle paix ?
De plus en plus de nettoyage ethnique
Turquie, Birmanie, Chine, Afrique
Et aussi tout près de chez soi
Avec les migrantes et les migrants, ma foi
Sans compter les nouveaux empires
Grains de sable, et du silicate, fondant le pire
Emirats arabes unis, sable et désert
85 pour cent de sable, il faut le faire
Zone vide, par endroits, 200 mètres d'épaisseur
Morcellement de la roche
Pour construire de l'artificiel, au tout moche
Toujours de la monumentalité
Toujours du monumentalisme de la médiocrité
Pour en revenir aux migrations
Tous temps, toutes sortes, toutes raisons
USA, des années 30, ruée vers l'ouest
250.000 personnes sur les routes
Famine, pas de travail, panique toute
Tant de gens, encore, de nos jours
Sans domicile personnel, rime de toujours
Nonobstant, tant de logements vides
Vraiment, la solidarité fait le bide !
Samedi 26 octobre, Nantes
De passage, mon drapeau anar, je plante
Manifestation pour les sans logis
Le monde des sans, sans cela, sans ceci
Surtout, donc, pour la pauvreté
Mais l'opulence, aussi, ne peut tout acheter
Comme du tout pollué
Personne, ne pouvant plus y échapper
Car le poumon vert
Costa Rica, six pour cent des terres
Forêt tropicale
Avec ainsi, 75 pour cent de la biodiversité mondiale
Mais
Tout ou presque entretient le système
Partout, presque tout le sème
Et déjà, le tout envahit le presque
Comme du capital, une fresque
L'argent de nos banques
Exterminant, trafiquant, violentant, écrabouillant, comme des tanks
BNP Paribas et autres banques
Qui financent des génocidaires
Le capital en est le limonaire
Et cela n'est pas, hélas, un canular
Sortant de Bansky, où, qui, quand, car
Le monde est si pourri
Il y a donc des traumatismes d'oubli
Il y a donc des mécanismes d'oubli
Signification du même champ
Même champ de signification, se répétant
Subconscient du conscient
Conscient du subconscient !
Il faudrait réfuter toute doxa
Le monde s'effondrant de ne pas l'avoir fait
Tous les conformismes s'annexant, voilà
Sans compter
Tous les anticonformismes du conformisme, holà
Donneuses et donneurs de leçons
Sur elles, sur eux, pas un seul échantillon
Et tous les paradoxes du capital
Toute comparaison y frime dans l'infernal
Comme en Corée du Nord
Fermer sa gueule, d'abord
Mais finalement, comme partout, d'accord
Peu de pollution lumineuse
Agriculture naturelle mais peureuse
Samedi, dimanche, congés
8h de travail par jour, mais impossible de s'évader
Avec, certes, d'inoubliables famines
Du cannibalisme et des rapines
Preuve par le fait, et comme le disait feu Bakounine
Le socialisme sans la liberté
C'est la caserne, soumission bureaucratisée
Tout y est militarisé
Tout y est séquestré
Accumulation primitive du capital
Fondamentalement, dans tout pays, principe banal
Toute vraie relation
L'argent, l'invalidant, ô désolation
Et puis, tout est compétition
Des examens, des concours, du plus révolté, ô sidération
Des examens, des concours, du plus agité, ô désolation
Du plus ceci ou du plus cela, ô consternation, ô abdication !
Pas seulement, donc, du plus s'adaptant
Du plus méritant
Du plus capitalisant
Du plus dément
Du plus conditionnant
Car, maintenant
Avec toutes nos addictions
Et toute addiction
Est finalement comme une occupation, comme une acceptation
Est comme évidemment, une soumission, comme une humiliation
De chacun, de chacune, sa reptation
Des idéologies, des croyances, et des religions
Pas seulement toutes les boissons sucrées
Pas seulement, tabac, alcool, et tous les aliments recomposés
Pas seulement les drogues diversifiées
Et tout le toutim industrialisé
Du dégueulassement bon, aussi méprisé que consommé
De toutes les valeurs
La plupart, sont, en fait, sans réelle valeur
Le monde marchand
Notre monde, n'est pas coruscant
Rien, en effet, n'y est vraiment brillant
Et la pauvreté, s'important, s'exportant
Obus, tracas, fusils
La misère, des soucis, des maladies
La pauvreté, pour tout, se battant
Se loger, se vêtir, manger, remplir d'idiots papiers
De toute une bureaucratie, d'inhumanité, plombée
Guerre de tout contre tout, c'est fou
Tout le monde se corporatisant
Tout le monde se caparaçonnant
Tout le monde, donc, se séparant
Du, chacun, chacune, sa merde, si horripilant
Bref, tout le monde se détestant
Tout le monde, ne s'aimant pas, vraiment
Toi, moi, eux, elles, lui, très certainement
Et même les anarchistes contre les anarchistes
Les gauchistes contre les gauchistes
Les réformistes contre les réformistes
Les islamistes contre les islamistes
Les communistes contre les communistes
Les gaullistes contre les gaullistes
Les fascistes contre les fascistes
Les catholiques contre les catholiques
Ceci contre ceci, cela contre cela, s'en frottant les mains, le fric
Voilà bien, le hic
Mais, en dernier ressort, les capitalistes avec les capitalistes
De gré ou de force, une jonction logiquement fataliste
La fausse critique
Contre la vraie critique
La vraie critique
Contre la fausse critique
Vite mon baluchithère
De tous les temps connus, le plus grand mammifère
Il y a trente millions d'années
Vite mon rhinocéros géant
Il y a 26 millions d'années
Contre les idées de fragmentation et de morcellement
Oui, tout est prêt pour le grand effondrement !
 
Patrice Faubert ( 2019 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway index "
 
 
 
 

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Published on e-Stories.org on 11/01/2019.

 
 

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