Patrice Faubert
Variable d'ajustement d'administration
Et il faut boire
Et il faut manger
Et il faut s'habiller
Et il faut se loger
Et il faut dormir
Et il faut uriner
Et il faut déféquer
Et il faut ceci
Et il faut cela
Quel boulot !
Ma pauvre fille, mon pauvre gars
Naître n'est pas un souhait
Mais cela se fait
Sinon
De quoi s'avorter
De quoi re réformer
De quoi s'invalider
Nous sommes comme une cargaison
Conteneurs des armateurs en crime de pollution
Armateurs pas des amateurs en cette chanson
Il y a, de plus, de la perte en route
Chaussures, brosses à dents, divers, en déroute
Et même des conteneurs entiers, et puis, pour couler
Dans la mer violée, et les plages salopées
De toute une organisation de la pusillanimité
De nos cargos poubelles aux pavillons mutants
Salmigondis des cimetières marins
Semant fioul lourd, au tout crétin
Dioxyde de soufre et son entregent
Nous glissons dans le gouffre, impavidement !
La chasse
Voilà bien aussi une vilenie
Le ski
Voilà bien aussi une vilenie
Faux naturel et vrai artificiel
Tout s'y acquitte
Des vaches et des termites
Bien pire, donc, que les vaches
Avec rots et pets, en rejet qui nous pépie
Vingt-cinq fois, environ, plus de termites
De l'insecte d'une autre planète, qui s'invite
PHASE IV ( film 1974 ) en version PHASE TERMINALE
Et dans l'empire du pire
Il y aurait, stop, il y a, stop, il y avait, stop, il y eut, stop
Il y a toujours pire
Il est le média
Comme il fut un temps
Les juifs de Roumanie, de l'excrément
Fascisme puis stalinisme, au tout exterminant
Des centaines de milliers de juives et de juifs
Gourdins, marteaux, poings, divers, gens brûlés vifs
Puis échangés en monnaie de troc
Contre des tracteurs, du bétail, des devises, toc-toc
Où tout s'y moque
D'un fascisme l'autre
D'un nazisme l'autre
D'un stalinisme l'autre
D'une horreur l'autre
D'une terreur l'autre
D'une, surtout, l'erreur l'autre
Veuillez cocher la case
Quand tout y est naze
Les microbilles se ramassent à la pelle
Toutes les pollutions font leurs selles
Et pas dans le pot
Mais dans notre ciboulot
Tout est trafic d'êtres vivants
La catastrophe, nous sommes dedans !
Si non savions, vraiment
Si nous pensions, vraiment
Toutes les guerres et toutes les exterminations
Et toujours en perpétuelle continuation
Nous en perdrions la raison !
Et pour nous préserver
Et pour nous sauver
Tout, nous occultons, nous l'ignorons
Comme le cri du hérisson
En réflecteur d'une perdition
Et même l'audionaturaliste
Et même l'éco-acousticien
Entendant à peine le crépitement du Genêt
Du lac gelé qui bruisse
Des sidérantes mousses qui nous tissent
La photosynthèse qui nous y glisse
Toute une symphonie qui nous crie l'abysse
Tous nos pieds dans l'abîme
Quand de la nature, on la grime
1956
Naissance du voyage commercial par conteneur
Pétrichor, du commerce, armateurs, souteneurs
Cargos tueurs pour l'écologie, du gros malheur
Variable d'ajustement et d'administration
Comme l'ordinateur, rien de plus con
Numérique, quantique, informatique
" Il faut détruire la machine", disait le savant
Au village du fameux numéro 6, six, six, six
Summum de la séparation, et tout s'y fabrique
L'aliénation a su se moderniser avec le numérisé
Papier d'immatérialité devenant le vrai pain quotidien
Comme jadis, le pain du pauvre, l'arbre à pain, le châtaignier !
Patrice Faubert ( 2023 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )
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Published on e-Stories.org on 03/03/2023.