Patrice Faubert

L'industrialisation de la catastrophe

Et à chaque seconde
Guerres, accidents, meurtres, la mort féconde
Et à chaque seconde
Décès, naissances, drames, suicides
Mariages, divorces, séparations, maladies, au tout acide
Sans cesse des nouvelles
Spermées, l'oubli sans faisant la part belle
Et l'on nous bourre les crânes
Et l'on s'y perd dans l'insane
De toute une criminalité politique
De sales gueules de machines à fric
De toute une criminalité économique
Bonne pour l'hôpital psychiatrique
De toute une criminalité environnementale
En Cyril Astruc qui y dégomme les trucs
Aristocratie du vol, comme un duc
Du trafic de carbone pour les uns
Du trafic d'ivoire pour les autres
Du trafic de ceci ou du trafic de cela
De tout gouvernement, de toute mafia
Le monde entier est régi comme et pour cela
Partis, organisations, syndicats
Et tout s'y organisant au cas par cas
Rien ne devant vraiment changer
Tout devant absolument se continuer
Certes, de près, de loin, tout y est en complicité
En attendant, surtout, d'y crever !
Ibid
Qui ne va jamais en bide
Quand tout doit s'adapter à la monstruosité
Quand tout doit s'adapter à l'inhumanité
Quand de la naissance
Nos cerveaux remplis de toutes les absurdités
Des hiérarchies et de toutes les compétitivités
Faudrait tout zigouiller, tout recommencer
Mauvais départ, fausse route
Au tout exode, au tout déroute
Il n'y a plus rien dans nos têtes
Plus aucune fête, que de la défaite
Au pire, nous nous sommes habitués
Adaptation individuelle de grande capacité
Aux variations du milieu
De chaque classe sociale et de son feu
Avec la structure hospitalière effondrée
Avec tous les services publics annihilés
Tout ayant été confisqué et donc privatisé
Et la bête immonde qui toujours ne cesse jamais de monter
Réacosphère, fachosphère
Racines profondes du tout taré
Et que nous ne sûmes pas éradiquer
Fascisme rouge, fascisme brun, fascisme libéral
Pour toujours fortifier et nourrir le capital
Le monde entier y est comme un crétin
Bourgeoisies diverses pourries et sans aucun frein
Femmes, hommes, enfants, tout y est catin !
Rien ne peut y échapper du pollué
Comme toute marchandise et son parrain
Son tabac, son ivoire, son animal, son rein
Avec aussi l'eau du robinet, infectée
Métabolites de chlorothalonil
Soixante pour cent des nappes phréatiques
Du poison obligatoire
Du poison dérogatoire
Pas le choix dans le laboratoire
De tout un programme alimentaire mondial
S'éloignant de l'origine de 1960, fatal
L'ONU depuis longtemps y cale
12h37, 10 juillet 1976, SEVESO
Lombardie, la dioxine se fait la belle
Industrialisation de la catastrophe, icelle
Usine Icmesa de Meda
Dioxine, 10.000 fois plus toxique
Que le cyanure, en veux-tu en voilà
De l'explosion reniée de tout lectorat
La panacée, seulement, de limiter les dégâts
Du chimique torve et dépréciatif
Et en tous domaines, y est son réactif
De l'insalubrité polluante et abrutissante en mondovision
Du sport, du divertissement, des variétés, de l'illusion
Tout pouvant s'y mélanger
Tout pouvant s'y côtoyer
Bras dessus bras dessous, pour tout tuer !
 
Patrice Faubert ( 2023 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )

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Published on e-Stories.org on 06/18/2023.

 
 

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